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Titre: Les caractéristiques pétrologiques et géochimiques des xénolites emballés dans les complexes triasiques d’Ouled Aïcha et Tamalaht (Ouarsenis, Tell algérien)
Auteur(s): ALHOUSSEINI, A.R
GHAFFOUR, M.A
Date de publication: 11-nov-2020
Editeur: Université D'Oran 2
Résumé: Une amphibole, abondante, appartenant au groupe des amphiboles calciques. Les analyses la situent dans le domaine tschermakitique, traduisant donc une composition alumineuse et magnésienne avec un 0.59 <Mg*< 0.64,  Des cristaux d’oxyde ferro-titané se rapprochant du pôle magnétite. Dans les xénolites de Tamalaht, la paragenèse comporte :  Un plagioclase de composition variant entre An50 et An18, andésine et oligoclase. Bien que la roche analysée soit de composition basique (50% SiO2), ces valeurs assez basses en Ca du minéral pourraient être liées à une albitisation (processus secondaire d’altération) du plagioclase,  Une amphibole, également abondante, appartenant au groupe des amphiboles calciques, se rapprochant de la magnésio-hornblende,  Une biotite moyennement ferrifère, avec des rapports XFe compris entre 0.52 et 0.54,  Un oxyde ferro-titané de type ilménite. Les estimations des conditions thermodynamiques de ce magmatisme basique représenté par les xénolites emballés dans ces pointements triasiques révèlent :  La présence de phases hydroxylées telles que l’amphibole et la biotite, argument en faveur de la présence d’eau dans les magmas à l’origine de ces roches,  Des températures et pressions relativement élevées atteignant les 1000°C et 7 kb (21 km) pour la cristallisation des amphiboles d’Ouled Aïcha et 800°C et 5 kb (15 km) pour celle de Tamalaht,  La présence d’ilménite dans les roches de Tamalaht permet de proposer des conditions réductrices (fugacité d’oxygène faible) lors de la cristallisation de leur magma. Par contre, le magma à l’origine des faciès d’Ouled Aïcha a dû cristalliser dans des conditions plutôt oxydantes (fugacité d’oxygène élevée). D’un point de vue géochimique, les enclaves d’Ouled Aïcha et de Tamalaht sont des roches à compositions de roches basaltiques à trachy-basaltiques, avec des compositions normatives où il y a absence de quartz et d’hypersthène et présence d’olivine et de néphéline. Elles se retrouvent donc dans le domaine des basaltes alcalins à basanites. Ces résultats montrent un protolithe igné provenant d’un magma sous-saturé en silice. Certaines enclaves présentent des caractères de magmas primitifs avec des rapports Mg# allant jusqu’à 72, ce qui pourrait suggérer que ces faciès basiques (le protolithe) sont très proches de la composition du magma mantellique primaire et qu’ils ont dû subir une faible cristallisation fractionnée. L’examen des lantanides montrent des spectres presque plats et un fractionnement faible (La/YbN ne dépassant pas 4). La source de ces métabasites pourrait être une péridotite à spinelle. Par ailleurs, l’étude des xénolites retrouvés dans ces pointements évaporiques triasiques a montré au moins deux types de métabasites avec deux tendances géochimiques : (i) une à affinité alcaline à contexte intraplaque avec des anomalies positives en Nb, Ta et Ti, une anomalie négative en Pb avec absence de contamination crustale (OA2, OA5 et T5), (ii) l’autre à affinité de tholéïtes continentales (OA3, OA6, OA9 et T2) avec des anomalies négatives en Nb, Ta, Zr et Ti caractéristique des magmas orogéniques et une anomalie positive en Pb pour certains échantillons traduisant une contamination par la croûte continentale.
Description: Les complexes triasiques en Algérie ont de tout temps intéressé la communauté scientifique. Dès, 1952 puis 1957, Ville, découvreur du Trias et du diapirisme en Algérie, avait déjà décrit des affleurements en Oranie. La plupart de ces complexes chaotiques évaporitiques ont suscité un intérêt d’autant plus vif que certains d’entre eux occupaient des positions stratigraphiques et structurales particulières non conformes à leur attribution au Trias évaporitique, connu exclusivement dans l’avant-pays tellien. L’étude sur la géologie régionale de l’Oranie a permis aux auteurs tels que Delteil J. (1974), Fenet B. (1975), Guardia (1975), Ciszak et al. (1986) et Midoun et Perthuisot (1992), Midoun et Seddiki (2016) de décrire ces pointements triasiques comme d’origine diapyrique pour certains et des semelles de nappes pour d’autres. Ces formations triasiques contiennent tout un cortège de xénolites de roches vertes, ultramafiques, mafiques et granulitiques emballés dans des matériaux évaporitiques, détritiques et carbonatés. Ces enclaves constituent un ensemble de roches rapporté à la base de croûte et au sommet du manteau, témoignant d’un amincissement crustal local ayant débuté dès le Trias supérieur (Midoun et Perthuisot, 1992 et Midoun et Seddiki en 2016).
URI/URL: https://ds.univ-oran2.dz:8443/jspui/handle/123456789/7227
Collection(s) :Master Sciences de la Terre



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