La Dimension socioculturelle dans l’espace urbain tlemcénien de l’ère coloniale à nos jours (Sur les formes d’appropriation socioculturelle de l’espace urbain)

Abstract

La Présente thèse tente de mener une analyse socio urbaine des principaux composants physiques, fonctionnels et symboliques de l’espace urbain tlemcénien aux périodes coloniale et postcoloniale, avec un rappel introductif de l’héritage architectural et urbain tlemcénien islamique précolonial. Partant de là, elle se propose de mettre en évidence les liens, cachés et apparents, entre la conception architecturale, la forme urbaine et la société, au niveau de sa pensée et de ses pratiques sociales. Cela a permis, à travers le postulat de trois hypothèses, nourries par une lecture critique d’ouvrages de base, d’articles et d’enquêtes ciblées sur le terrain, de déceler et vérifier, les moments dits de Cohérence (période précoloniale), de Perte de Cohérence (période coloniale) et de Recherche d’une Nouvelle Cohérence (période postcoloniale), entre l’Espace Urbain Bâti (élément physique) et la Société urbaine, à la fois émettrice, productrice et consommatrice des valeurs sociales et culturelles, en plus des multiples réalisations matérielles. Ce qui nous a amené, en fin d’analyse, à plaider en faveur d’une réflexion approfondie sur le Patrimoine Architectural et Urbain National, en vue d’une meilleure compréhension de sa genèse, de son fonctionnement et, par conséquent, d’une meilleure prise en charge, comme valeur identitaire et comme cadre référentiel pour, d’abord notre mémoire collective et, ensuite, pour nos futures projections en matière d’aménagement, d’urbanisme, ou à défaut, d’architecture signifiante, adaptées à notre culture, notre environnement, nos moyens et à notre mode de vie.