Veuillez utiliser cette adresse pour citer ce document : https://ds.univ-oran2.dz:8443/jspui/handle/123456789/3260
Titre: ANALYSE STADIALE DE LA ″DOLOMIE DU CHEMARIKH″ (AÏN OUARKA, MONT DES KSOUR, ALGERIE)
Auteur(s): AMRANE, Mohamed
Date de publication: 2011
Editeur: Université Oran 2 Mohamed Ben Ahmed
Résumé: L’étude des ″ Dolomies du Chémarikh″ fait appel plusieurs approches : sédimentogenèse, modèle de dolomitisation, contexte climatique et tectonique. I- SEDIMENTOGENESE-DOLOMITISATION La succession lithostratigraphique de la formation ″ Dolomies du Chémarikh″ est constituée par une alternance des niveaux dolomitiques avec des calcaires et la présence essentiellement de la texture idiotopique des cristaux de dolomite témoignent une dolomitisation précoce. Cette sédimentogenèse s’est produite en environnement de plateforme tidale peu profonde favorable à la genèse des oolithes, des algues…. Ce milieu est généralement associé à des conditions d'évaporation intense (cristaux de gypse). La sédimentation montre fréquemment de structures sédimentaires typiques de ces milieux comme les laminations, les figures de dessiccation fréquentes et les brèches microscopiques sédimentaires. Dolomie de première génération ou protodolomie : Ce lithofaciès dolomicritique occupe plusieurs niveaux de la formation. Ces faciès sont de texture micritique en voie de dolomitisation. Des cristaux de petite taille dans les faciès d’origine probable à texture mudstone à wackestone sont regroupés en massive ou éparpillés, associés principalement à des fantômes allochémiques (oolithes, oncolithes, fossiles) légèrement dolomitisés. Dolomie de deuxième génération ou secondaire. Des cristaux individualisés et d’une taille plus grande que les précédentes ; sa fréquence est étroitement liée à des cristaux de dolomite euhédraux et rarement anhédraux dont la texture est hypidiotopique ou xénotopique à poikilotopique. La plupart des formes renferment des inclusions au centre des rhomboèdres ou englobant des alternances reflétant plusieurs type de zonations ce qui montre une maturité tardive de ces cristaux. Cette sédimentation (dolomie et calcaire) s’organise en séquences diagénétiques qui semblent être communes à plusieurs types de corps carbonatés stratigraphiquement différents. On constate dans cette similitude, l’effet d’une histoire post-sédimentaire analogue : une cimentation en zone phréatique marine préalable à l’enfouissement, puis l’arrivée des eaux météoriques au cours d’une baisse du niveau marin relatif consécutive à une régression forcée (Posamentier et al., 1992). Cette circulation est chargée des ions de sulfates et de magnésiens où se fait la précipitation de gypse proche des aires d’alimentation. Ce fait, est à l’origine de la dolomitisation et de la sulfatisation des dépôts, avec des faciès réduits dans les zones distales de l’aquifère. Enfin, une cimentation d’enfouissement, après une nouvelle montée du niveau marin relatif. Ce « motif géologique » s’est répété maintes fois. 76 II- ENVIRONNEMENT ET MODELE DE DOLOMITISATION La dolomitisation précoce ou tardive dans les ″Dolomies du Chémarikh″ montre une parfaite relation avec l’histoire dynamique de la plate-forme. L’étude des transformations diagénétiques et l’analyse stadiale montrent des stades précoces liés à l’environnement où se développent des processus de dolomitisation dans un contexte confiné et sursalé. La dolomitisation la mieux adaptée dans notre étude suggère un milieu peu profond favorisant le fonctionnement du modèle ″ Dorag″ et du modèle ″pompage évaporitique″. Des stades tardifs sont marqués par de fortes recristallisations sous l’action d’un enfouissement important et sous des temprétures différentes. Ces deux paramètres sont prouvés par l’étude des textures des cristaux (texture idiotopique et xénotopique) qui peuvent nous renseigner sur l’importance de l’enfouissement (Friedman, 1965 ; Radke et Mathis, 1980 ; Gregg et Sibley, 1984, 1987). La dolomite formée au-dessous d’une C.R .T. (″Critical Roughening Temperature″) ou (Température Critique d’Irrégularité), d’environ 50°C à 100°C, donne une texture idiotopique. La dolomite formée au-dessus de cette température montre une texture xénotopique (El Youssi et Jautée, 1989). A ces conditions purement sédimentologqiue s’ajoutent des contraintes tectoniques, contemporaines à la sédimentogenèse des dolomies. III- CONTEXTE CLIMATIQUE Les influences climatiques se font sentir à toutes les étapes de l’évolution séquentielle et diagénétique dans les ″Dolomies du Chémarikh″. Cette roche se caractérise par une dolomitisation précoce en zone tidale, favorable à la genèse des oolithes, des algues, de la micritisation, associés à des cristaux de gypse et ainsi que leur dolomitisation, suggèrent un climat aride et chaud. Peut-on inclure les figures de karstification colmatée par de la micrite rouge qui implique un lessivage acide témoignant une humidification relative du climat. Ces figures sont également tapissées par des croûtes calcaires pédologiques évoquant des conditions climatiques de type méditerranéen. IV- CONTEXTE TECTONIQUE La dolomitisation précoce ou tardive dans les ″Dolomies du Chémarikh″ montre une parfaite relation avec le contexte paléostructural de la région. La plate-forme tidale est soumise à une tectonique saccadée générant plusieurs séquences génétiques où la sédimentation compense toujours la création d’espace disponible. Cette accommodation a été fraquemment dépassée par le taux de sédimentation ce qui provoque vraisemblablement des émersions répétées. Suite à la baisse du niveau marin relatif, la production carbonatée se réduit, les sédiments sont alors soumis aux processus diagénétiques précoces.
URI/URL: https://ds.univ-oran2.dz:8443/jspui/handle/123456789/3260
Collection(s) :Magister Géographie et Aménagement du Territoire

Fichier(s) constituant ce document :
Fichier Description TailleFormat 
AMRANE-Magister analyse stadiale des dolomie de Chémarikh.pdf6,95 MBAdobe PDFVoir/Ouvrir


Tous les documents dans DSpace sont protégés par copyright, avec tous droits réservés.