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Titre: Jeunes et Environnement [attitudes et comportements des jeunes vis-à-vis de l’environnement]
Auteur(s): SEGHIER, Nassima
Mots-clés: Concept et mot clé de l’Etude : L’intérêt de notre travail porte essentiellement sur les six concepts suivants « environnement – pollution-dégradation- perception / représentation – comportement-écocitoyenneté ». Il va sans dire que la population habitant la commune d’El karma et d’Arzew est plus confrontée à la pollut ion de l’air à cause de la décharge publique « El kerma » et le pole industriel d’Arzew que la population habitant les quartiers d’Oran qui sont plus confrontés aux problèmes urbains de la ville. Ce qui nous amène à étudier les comportements et les attitudes des jeunes par rapport à la dégradation de l’environnement. Pour ce faire nous nous intéressons à traiter notre problémat ique en employant nos mots clés qui sont les suivants : 1- Perception 2- représentation 3- attitude 4- comportement 5- Ecocitoyenneté 6- Environnement 7- Pollution et ses types En plus des mots clés de l’étude, nous souhaiterons définir l’échantillon sur le quel on veut mener l’étude, il s’agira ici des jeunes âgés entre 15-29 ans. 1-Jeune : Définition par âge 1 : L’approche la plus commune et plus ancienne de la jeunesse se fonde sur des critères d’âge. Les critères d’âge se heurtent en fait à l’incertitude quand à la délimitation de la jeunesse. Souvent définie par défaut en fonction des âges qui la précédent ou qui la suivent elle pose un problème de bornage. Finalement la définit ion romaine du juvenes : « celui qui n’est plus adolescent mais pas encore adulte, celui qui n’est pas encore socialement et matériellement indépendant.Approche sociologique : Une autre approche plus dynamique est l’approche sociologique basée sur une théorie des cycles D’existence. Cette approche est celle développée et étudiée depuis une cinquantaine d’années dans les pays anglo-saxons et au Québec. La jeunesse est un temps de transition de passage marqué par des étapes repérables conduisant à l’âge adulte. Cet approche est reprise et développée dans les années 1990 par Olivier Galland, qui fait référence en matière de sociologie de la jeunesse en France, dont il distingue ainsi quatre phases successives : la fin des études, le départ du domicile familiale, l’insert ion dans le marché du travail, la formation du couple. « Pour notre étude nous retiendrons la première définition qui est l’approche par âge ». 1 -Perception : A -est l’acte par le quel un individu, organisant immédiatement ses sensations, les interprétant et les complétant par des images et des souvenirs ».2 B - « action, fait de percevo ir par les sens, par l’esprit, la percept ion d’une couleur, ou d’une situat ion, représentation consciente à partir des sensat ions »3 C - percept ion de l’environnement : est un sens propre aux vivants, pour une personne physique ou morale la dynamique est différente. Pour une personne physique, la perception de l’environnement correspond aux dispositions de l’individu principalement. Pour une personne morale, une entreprise par exemple, c’est un processus qui permet d’acquérir une compréhension du contexte globale et locale. Pour une entreprise existante, l’audit environnemental est un outil d’intégration, de valorisation, de développement et d’application dans emprise sur les milieux et dans son domaine d’activité. La perception de l’environnement est un des 11 facteurs d’intelligence économique 2 -Représentation : D’après D. Jodelet : « Le concept de représentation sociale désigne une forme de connaissance spécifique, le savoir de sens commun, dont les contenus manifestent l’opération de processus génératifs et fonctionnels socialement marqués. Plus largement, il désigne une forme de pensée sociale. Les représentations sociales sont des modalités de pensée pratique orientées vers la communication, la compréhension et la maitrise de l’environnement social, matériel et idéal. En tant que telles, elles présentent des caractères spécifiques au plan de l’organisation des contenus, des opérations mentales et de la logique. Le marquage social des contenus ou des processus de représentation est à référer aux conditions et aux contextes dans lesquels émergent les représentations, aux communications par lesquelles elles circulent, aux fonctions qu’elles servent dans l’interaction avec le monde et les autres. »5 D’après G.N.Fischer : « La représentation sociale est un processus, un statut cognit if, permettant d’appréhender les aspects de la vie ordinaire par un recadrage de nos propres conduites à l’intérieur des interact ions sociales »6 Selon ABRIC (1984,1989) Selon ABRIC, la représentation sociale se structure en éléments organisateurs, stables et non négociables (formant le noyau de la représentation) autour duquel des éléments périphériques instables négociables exercent le rôle de tampon à la réalité. Dans l’expérience qui lui permit d’avancer cette théorie, Abric mit à jour en exemple, les éléments nucléaires de la représentation sociale de l’artisan : ces 5 éléments que sont « travail manuel », « amour du mét ier », « travail personnalisé », « travail de qualité » et « apprenti », sont dit non négociable du fait qu’ils constituent les éléments indispensables qu’un objet social doit comporter pour appartenir à cette représentation. Ainsi un artisan qui ne présente pas un certain amour du métier, par exemple, ne peut être réellement considéré comme tel. De nombreux éléments plus instables peuvent caractériser l’objet social sans pour autant y être associé de manière systémat ique. De tels éléments « périphérique » permettent de classer aisément un objet social au sein de la représentation sociale L’objet social peut ou non présenter ces éléments sans que leur nature n’en soit fondamentalement affectée.7 3 -Attitudes : L’attitude est un concept indispensable dans l’explication du comportement sociale et une notion nécessaire dans l’explication des réactions devant une tache. Plusieurs définitions sont données par de nombreux psychologues et sociologues, nous nous retenons les plus adéquates à notre étude. Selon Gordon Allport : Il définit la notion d’attitude comme étant « un état mental et neuropsychologique de préparation de l’action, organisé à la suite de l’expérience et qui concerne une influence dynamique sur le comportement de l’individu vis-à-vis de tous les objets et de toutes les situations qui s’y rapportent ».8 Pour Zanna et Rempel, l’attitude s’articule autour de trois composantes dist inctes : Cognit ive : opinio n du sujet sur l’objet d’attitude, associat ions d’idées que cet objet provoque, rapport sue le sujet perçoit entre l’objet et ses valeurs personnelles. Affect ive : affects, sent iments, états d’humeurs que l’objet suscite. Conative : consiste en une disposit ion à agir de façon favorable ou défavorable vis-à- vis de l’objet. Ainsi, une attitude ne se forme qu’à la réunion de ces trois composantes. 4 -Comportement D’après le Pet it Larousse illustré, 2006, ce terme désigne la manière de se comporter, de se conduire ; c'est l'ensemble de réactions d'un individu ; c'est sa conduite. En éthologie qui est une étude scientifique du comportement des animaux dans leur milieu naturel, ce terme désigne : l'ensemble des réact ions, observables objectivement, d'un organisme qui agit en réponse aux stimulations venues de son milieu intérieur ou d'un milieu extérieur. Selon le grand dictionnaire Hachette encyclopédique, ce terme désigne en psychologie un ensemble de réactions, de conduites conscientes et inconscientes d'un sujet. Nous utilisons ce terme dans ce dernier sens. C'est-à-dire les comportements des jeunes face à l’environnement signifient un ensemble de réactions ou de conduites des jeunes par rapport à l’environnement soit (le préserver ou le détruire)D'une manière générale, c'est très difficile de faire une distinction entre ces deux termes (attitude et comportement). Selon le dict ionnaire de la Socio logie, il faut signaler que les relations entre attitudes et comportements ont suscité de très nombreuses recherches, dont les résultats apparaissent contradictoires. A première vue, les premières devraient déterminer les secondes. Mais une attitude n'est en général pas le seul déterminant d'un comportement : des contraintes, des intérêts, d'autres attitudes peuvent aussi intervenir, ainsi que les attitudes à l'égard des autres comportements possibles. De plus, si l'idée que les attitudes déterminent le comportement est la plus immédiate, la relation inverse est aussi possible. 5- Ecocitoyenneté : « Les quatre piliers de l’écocitoyenneté : a- L’éducation environnementale b- L’éducat ion à l’action citoyenne c- La prise de conscience collective des acteurs à la protection de l’environnement d- La participat ion des acteurs à la valorisat ion des composantes de l’environnement Pour que le citoyen intègre l’environnement dans ses composantes de tos les jours, il faudrait qu’il connaisse celui dans lequel il vit et qu’il soit bien sensibilisé aux impacts de son comportement sur cet environnement ».9 6 -Environnement : Plusieurs définitions ont été attribuées au concept environnement dont nous retiendrons les plus essentiels, nous commençons d’abords par l’origine du mot : On doit distinguer l’évolution du mot (1) et l’évolution du sens (2) 1- La définit ion historique « l’origine du mot » : en-viron-ne-ment vient du terme « virer » (tourner)10 qui trouve son origine dans le grec « gyros » (cercle, tour) puis dans sa transformation lat ine « gyrare » et « ingyrum »11 , dans le latin « virare », « vibrare » (tournoyer), dans le gaulo is « viria » (anneau, bracelet)12. Les trois origines se sont mélangées avec le temps. De « virer » l’ancien français à fait « viron » signifiant « tour » ou « ronde ». puis le préfixe « en » a été ajouté à « viron » pour donner « environ » (entour, autour) (attesté en 1080)13 qui provient de la transformat ion de « in gyrum » et de « envirum » (attesté en 980)14. D’ « environ » on a fait « environner » (faire le tour), attesté au XIIe siècle. environ au pluriel « environs » signifiant « alentours ». Puis « à l’entour » a pris la forme d’ « environneement » avec deux « e » (attesté en 1145) . pour perdre son deuxième « e » et donner « environnement » (act ion d’environner, résultat de cette action) ou « environnements » (tours, contours, circuits, voire, détours), attesté du XIIIe siècle au XVIe siècle.152- Durant toute cette évolut ion ét ymologique, de virer, viron, environ, environner, environneement, environnement, le radical « vir » a toujours signifié la forme du « tour » et de « l’arrondi » , qui a donné autour, autour contours, et par extension « tous les contours » voire l’ « ensemble des contours ». aujourd’hui la définit ion d’ « environnement » traduit encore cette idée de « tour », d’ « entour » d’ « alentours », d’ « autour ». Le terme anglo-américain « environnement » est directement tiré du vieux français « environnement ». Le terme français « environnement » a été mis en relat ion avec le lat in depuis cinq siècles déjà par Robert Estienne dans son dictionnaire français –latin en 1539 (p.183). on y lit textuellement « environnement : circundat io, circonscript io, terrae, stipat io ». La première définition technique anglo -saxonne de « environnement » est apparue dans les années 1920 : condit ions naturelles (physique, chimique, biologique) et culturelles (sociologiques) susceptibles d’agir sur tous les organismes vivants et les activités humaines. Puis l’utilisat ion du vocable « environnement » s’est développée à part ir des années 1960 pour englober et signifier actuellement les ressources naturelles biotiques (fane, flore) et abiotiques (air, eau, sol) et leurs interactions réciproques, les aspects caractéristiques du paysage et les biens que composent l’héritage culturel. Le terme environnement est polysémique, c’est-à-dire qu’il recouvre de nombreuse acceptation.  L’environnement serait donc le milieu dans le quel l’individu évolue, ce milieu incluant l’air, l’eau, le sol, leurs interfaces, les ressources naturelles, la faune, la flore, les champignons, les microbes et les âtres humains, les écosystèmes et la biosphère. D’un point de vue plus sociologique, l’environnement est le milieu physique, construit naturel mais aussi l’environnement humain constitué par la famille, les amis, la tribu, le quartier, le village, ou tout groupe, collectivité et société (dont entreprise, administration, etc.)16 7-Pollution : « Pollut ion vient du lat in pollutio qui signifie « salissure », « souillure17 ». La pollution est l’introduction (substances chimiques, substances génétiques ou énergie sous forme de bruit, de chaleur ou de lumière) dans l’environnement à un point que ses effets deviennent nuisibles à la santé humaine à celle d’autres organismes vivants, à l’environnement ou au climat.18 Historiquement, la pollution est la contamination (d’une personne, d’un lieu …etc) par des substances impure, c’est-à-dire inappropriées au contexte (au sens religieux). Une définition contemporaine du terme pollution est un phénomène ou élément perturbateur d’un équilibre établi et plus particulièrement si cet élément est nuisible à la vie. La pollution peut être anthropique (c'est-à-dire créée par l’homme) ou d’origine non humaine ». Type de pollutions :19 On parle de « pollut ion diffuse », lorsque les sources d’un po lluant sont mult iples (pots d’échappement, épandage de pest icides) et de « pollution chronique » lors d’émissions répétées ou constante de polluant, et parfois lorsqu’un polluant est très rémanent.
Date de publication: 2010
Résumé: Les attitudes et les comportements des jeunes à l’égard de l’environnement montrent que les jeunes restent très préoccupés par les problèmes d’environnement. Par la présente étude nous avons essayé de brosser une fresque auprès des jeunes de la wilaya d’Oran sur deux grands ongles : Les opinions et les pratiques par rapport à l’environnement, les opinions sont dressées sur les perceptions et représentations des jeunes âgés entre 15 à 29ans à l’égard de l’environnement. Les pratiques couvrent les comportements et les efforts fournis par les jeunes pour la préservation de l’environnement. Par ailleurs l’idée globale de l’étude était portée sur les jeunes et la culture environnementale, nous nous sommes posé comme question de départ : pourquoi le degré de la culture environnementale chez les jeunes est faible ? Pour répondre à cette question nous nous sommes référés aux opinions et aux pratiques. Les résultats sont surprenants : L’environnement est perçu par la majorité des jeunes comme étant un fait de « pollut ion », c’est une définition que donne le jeune à l’environnement car c’est l’image quotidienne rencontrée par le jeune. Mais en poussant l’analyse nous constatons que le terme « pollution » est donnée par la majorité des jeunes habitant les grandes communes d’Oran tels que : Oran – Arzew et bethioua. Par ailleurs l’analyse par genre démontre une différenciation entre les filles et les garçons, les filles associent « la nature » à l’environnement, tandis que les garçons le qualifient par « la pollut ion ». Les opinions relatives à la culture environnementale diffèrent d’un jeune à un autre, en général, nous déduisons que les jeunes ont une culture environnementale par le taux élevé des réponses relatives à la culture environnementale. L’opinion sur l’allongement de l’espérance de vie : pour la majorité des jeunes l’espérance de vie est allongée grâce au progrès de la médecine, et l’amélioration de l’hygiène de vie ce sont les deux premiers facteurs invoqués par les jeunes.Quand aux nuisances et les dangers environnementaux sont perçus par plupart des jeunes comme étant un danger pour la santé de la populat ion. Les jeunes sont préoccupés par les nuisances et les dangers qui affectent leur environnement, ils classent en premiers les problèmes urbains tels que le bruit et les embouteillages. Suivie de problèmes de déchets et les pollutions de l’air et de l’eau, et en derniers ils invoquent les fortes concentrations de la population.par ailleurs les jeunes n’accordent moins d’importances aux problèmes écologique tels que l’épuisement des ressources naturelles. De manière générale, à travers les opinions des jeunes relatives à l’environnement, nous ne constatons que le jeune à une culture environnementale. Par rapport aux réponses données. Du point de vue pratiques et comportements relatifs à la préservation de l’environnement, une large majorité des jeunes affirment faire des efforts pour protéger l’environnement au niveau individuel même si presque la moitié de la population ayant répondu à l’enquête semble être convaincue que leurs efforts n’auront pas d’impact tant que d’autres (cela vise autant les entreprises que autres citoyens) ne les imitent pas . Le tri des déchets est de loin l’action que les jeunes sont le plus disposés à mener pour protéger l’environnement, suivie de très loin par la réduction de la consommation de l’énergie domestique et l’eau du robinet. En matière d’impact des efforts individuels sur l’état de l’environnement quatre jeunes sur dix sont sceptiques de leurs efforts fourni pour préserver l’environnement, ils déclarent faire souvent des efforts mais ils estiment que ces efforts n’auront guère d’impacts tant que les autres. En mat ière de solut ion, enfin une majorité des jeunes déclarent en premier lieu « sensibiliser les po llueurs » et « les décideurs « en deuxième lieu afin de lutter contre la po llut ion et veiller sur la santé de la population. Les jeunes font recours à l’état en deuxième niveau pour la prise de décision afin de réduire la pollution. Enfin à travers les opinions et les pratiques des jeunes relatifs à la sauvegarde du patrimoine naturel nous laissent à dire que les jeunes ont une conscience et une éducat ion environnementale, bien qu’ils soient une minorité.
URI/URL: https://ds.univ-oran2.dz:8443/jspui/handle/123456789/3185
Collection(s) :ماجيستر علم الاجتماع

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