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Titre: L'enfant de sable (roman de Tahar Ben Jel-loun)
Auteur(s): Ben Brahim, Hamida
Date de publication: 15-jui-2007
Editeur: université oran2 mohamed ben ahmed
Résumé: CONCLUSION GENERALE DE L'ETUDE Ce qui nous émeut dans les mots 957, ceux de ce qui est donné comme littéra-ture, c’est bien l’ETRE de l’éternité. La quête identitaire, du personnage, et à travers les avatars qui passaient pourtant pour autant de diversité et d’adversité; (dé-)voile une quête de l’ETRE 958. Nous étions partis, dans cette étude, d’abord d’une proposition de théorisa-tion de la littérature selon une épistémologie axiomatique comme connaissance suffisamment systématisée de l’objet de notre discours pour fixer ne serait-ce que les limites d’une rationalisation de ce qui semble y échapper, le champ confus – par nature – de la littérature. Ensuite, nous avions abordé la problématique, définissant en quelque manière une littérature qui échappe toujours, en les termes suivants: L’on s’y reconnaît, apparemment; l’on s’y reflète ou peut-être y décèle-t-on se refléter Quelqu'un (qui restait à définir, peut-être Narcisse?) ou s’ériger quelque chose (qui restait à définir, peut-être le Monde ?) Ce qui est sûr c'est que l’on cherche ou recherche quelqu'un ou quelque chose, voire plus, ou d’une autre nature; quelque chose entre le soi – de sa singula-rité – et le Tout – dans son universalité –; schème que la littérature semble assurer sans qu'il ne soit évident de le voir ou de le montrer à travers le champ – présumé – littéraire. Ce n’est pas évident parce qu’il s’agirait peut-être d’autre chose. Aussi pourquoi nous demandons-nous, encore et peut-être pour toujours, ce que recèle la littérature dans ses tréfonds pour s’imposer à l’esprit de l'homme comme nécessité? Quête identitaire ou quête ontologique ? Ou comment une quête identitaire se transforme phénoménologiquement en une(re)-construction de l’ETRE? Nous étions partis de cette problématique pour aboutir à une réponse positive: qu’il y a Quelqu'un , qu’il est maintenant clair qu’il ne s’agit pas d’une personne959, 957 Ce qui nous aura importé à travers cette étude pourrait n’avoir pas excédé l’avant-propos car il est évident que, à travers la bibliographie notamment, que le propos principal de l’étude, c’est-à-dire l’ETRE à travers la littérature, ne pouvait qu’être déjà quelque chose de consommé. Nous avions la conviction dès le départ qu’un tel propos aura dû être conçu, voire conceptualisé de-puis longtemps. C’est pour cela que nous concevons cette étude du point de vue de l’émotion devant les mots, leur pouvoir non plus seulement évocateur de leur pouvoir ontologi-sant*; une émotion tout ce qu’il y a de transcendantal. 958 Pas même exclusivement l’ETRE. Il s’agit plutôt, dans le même récit, il s’agit d’une quête. Tous les éléments du récit paraissent poursuivre, se donner la course, se faire course vers une destination… inconnue. 959 Personne ou personnage, du moment où nous parlons d’histoire et que, par conséquent, tout - 7 3 6 - / 765 pages mais d’un concept (le personnage, Ahmed ou tout Quelqu'un autre qui n’est défini que par des mots, qui n’a d’existence pas même dans la fiction et qui est pourtant, partout, qui est tout le monde et qui est tout le temps (les avatars du personnage). Il se sera agi, en définitive, dans le récit profane 960, récit d’un Enfant-concept; il se sera agi de la personne la plus problématique d’une humanité résidant désormais dans le récit (et non dans l’histoire en tant qu’événement): Jésus-Christ 961, verbe divin. Ceci étant pour les identifications dans le champ hiératique, l’ETRE de la théologie. D’autre part, selon le même raisonnement, le personnage de L’enfant de sable* aura également été identifié à l’ETRE de l’ontologie phénoménolo-gique. En somme, l’aspect imaginaire de la littérature aurait plus partie liée avec une symptomatique ontologique qu’avec une toute-puissance imaginative d’un homme qui porte le nom d’écrivain. L’écrivain n’écrirait plus que les mots et paradoxale-ment ce seront les mots les mêmes, en tant que symptômes d’une présence-absence 962, qui feront des mots de l’écrivain, mots qu’il aurait plus ou moins entendus dans leur liberté, qui, convoquant le pathos (et non le logos, sinon dans une bien moindre mesure), « respirent », inspirent les termes du verbe ontologique. Verbe entendu non en tant que raison mais en tant qu’épreuve 963 résidant non dans une reconnaissance d’un monde déjà connu mais participant d’une abstraction totali-taire attachant l’être-là de l’homme (le lecteur en l’occurrence) à l’ETRE. C’est cela, selon notre étude, qui justifie de la littérature. De là, c’est-à-dire qu’au lieu de considérer un isomorphisme personnage (du roman, du profane et de l’imagination)-personne (de la réalité, du théologique et de la matérialité), nous en avons conçu le principe qu’il ne s’agit, selon tout critère possible, que dans la littérature il ne s’agit que de l’ETRE (dans son indéfinition ou sinon le long d’un procès définitoire, le récit, qui est ou fini du point de vue du lan-gage – lui-même infini – ou infini du point de vue de l’être-là de l’homme – qui est fini –). se réduit – naturellement – au récit ; même pour l’histoire au sens politico-idéologique, peut-être aussi sociétal ou sociologique ; il est clair que le terme personnage constitue une extrapolation tout à fait justifiée de personne. En d’autres termes, des qu’on parle d’une personne absente elle devient, de bon droit, personnage d’un récit. Même quand un médecin fait son rapport à un pa-rent à propos de son enfant malade. Etre tiers exclut de l’existence. 960 Profane théologiquement et philosophiquement. Il s’agit donc d’une idéologie intermédiaire. Idéologie participant des deux. 961 Cf. INDEX, entrée « Ahmed » pour les identifications. 962 L’on ne saurait dire autre chose du personnage que qu’il est présent e(s)t absent. Présent lors-qu’il en est parlé, à la page quatre ou neuf ou bien, ou bien…et aussitôt absent (terme dans l’étude : néantisé) dès lors qu’il n’en est plus parlé dans le roman même. 963 La même présence-absence chez le récepteur. - 7 3 7 - / 765 pages De tout cela nous aboutissons à deux extrapolations : Que, d’une part, la littérature peut être abordée du point de vue de l’ETRE; qu’elle est une ontologie; d’où cette proposition d’une ontocritique, comme moyen de s’investir dans la littérature en tant que partie prenante non d’une réalité 964 mais d’une transcendance. Ce qui confère au récepteur (l’écrivain au premier chef donc) le moyen de comprendre (au sens de contenir) non pas l’histoire mais l’être de l’histoire (traduit dans le concept de Blanchot par la parole, transcendantale bien sûr) qui est sur le plan pragmatique, le récit. Que, d’autre part, le récit, du fait même qu’il traite de l’ETRE, constitue une éthique au sens que ce qui est conté est vrai non à cause du fait qu’il s’agit d’une vérité donnée comme telle, le récit étant médiatisé quand même par l’humain ne devrait pas y prétendre mais peut-être seulement aspirer et espérer, il s’agirait en l’occurrence d’un faux et de son usage; non, il s’agit d’une éthique de la véridic-tion, c’est-à-dire éthique d’une vérité contractuelle entre scripteur et scriptaire 965 permettant – respectivement – de donner, de se donner et de se voir donner – mu-tuellement 966 – un fondement pour soi et de soi.967 964 Type, sociologie, psychologie, réalisme… de la littérature. Ce ne sera pas notre propos. 965 A ce propos, nous ferons remarquer que les deux relèvent également d’une abstraction, au même titre que le terme juridique de « le législateur » qui ne correspond à aucune entité intra-mondaine. D’ailleurs il est évident que l’écrivain (accédant parfois, par accident souvent au sta-tut d’auteur et, par conséquent, son roman au statut de L’OEUVRE ) est un législateur* (eu égard à l’isomorphisme entre le roman et le corpus hiératique, l’écrivain, dans ces considéra-tions, au même titre que tout promoteur de loi* (le roman en tant que système en est) et ce d’autant plus qu’il lui est accordé d’avoir eu accès à la parole* (ou d’avoir eu un accès de pa-role , comme on dirait un accès de folie ; ce qui est la même chose ; il s’agit en tout cas de figure d’aliénation; l’écrivain « institue » une idéologie). 966 Il s’agit d’une transcendance horizontale, fondée sur l’Autre comme origine. C’est pour cela qu’il ne s’agit pas d’une transcendance exclusivement métaphysique mais d’une transcendance partagée entre une métaphysique et une physique (matérialisme historique comme fondement de l’être-là ne se revendiquant plus que de la partie conflictuelle présente entre les hommes et at-testée comme fondement de leur propre ETRE ; ce qui se dit dans la tradition philosophique en les termes de « lutte des classes ». . Autrement dit, ce qui justifie de mon propre être-là, ce qui me fait exister, c’est l’Autre-pris-dans-le-conflit-présent avec moi. 967 Nous parlerions déjà en les termes de l’absence, de la néantisation, le moi est déjà abrogé. Le lecteur, en (s’)investissant (de) la littérature ; le lecteur vide son moi, s’acquitte de son moi pour remplir le manque béant ouvert devant lui, en lui, par cette « littérature ». Oubli, effacement ou renoncement. Peu de différence en somme car il s’agit en tout cas de figure d’aliénation, trans-cendantale. Il s’agit d’un dépassement de ce moi pour s’identifier à ce soi qui n’est pas plus celui de l’écrivain. Ce dernier étant le premier lecteur. En littérature, il n’y aurait que des absents. D’où l’isomorphisme, c’est-à-dire la correspondance terme à terme, de façon arithmétique, comptable ; isomorphisme entre scripteur, scriptaire d’une part et l’ETRE d’autre part. Avec cette restriction, homothétique, qu’il y a également isomorphisme entre les deux premiers ; soit aucune différence entre scripteur et scriptaire. Ce qui est classiquement défini comme étant la lecture-écriture , pour le second. Par conséquent, à la question : Qui (c’est-à-dire le sujet, il n
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Collection(s) :Doctorat français

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