L’écriture de Fatéma Bakhai : pratiques signifiantes et mémoire

Abstract

l’écriture de Fatéma Bakhai a pour ambition de rendre compte, à elle seule, de la complexité de l’Histoire, de la mémoire et de l’identité culturelle d’un pays, d’un peuple. A travers ses deux romans, DOUNIA et LA SCALERA, l’auteure a tenté de décrire ou de raconter une mémoire qui semble être torturée, meurtrie mais primordiale pour restaurer et conserver le patrimoine historique, culturel et identitaire. Nous nous sommes intéressés dans ce présent travail à l’écriture de Bakhai qui est une écriture dans le présent mais tourné vers le passé. En effet, les intrigues des deux romans se situent dans le passé de l’histoire de l’Algérie : l’occupation française. La mémoire dans DOUNIA et LA SCALERA occupe une place capitale dans sa production romanesque. Qu’elle soit pour rappeler l’Histoire de l’Algérie ou pour restaurer les valeurs traditionnelles maghrébines, la mémoire chez Bakhai reste indissociable du patrimoine culturel algérien. L’appel récurent des pratiques traditionnelles (sociales ou superstitieuses) par l’auteure ne peut que confirmer l’importance qu’accorde l’auteure à l’identité culturelle algérienne qui est bien ancrée dans le passée mais qui a soif de modernité et de développement, chose dont manque cruellement la culture traditionnelle algérienne selon Bakhai. Les pratiques signifiantes, présentes à profusion dans les deux romans seraient, selon l’auteure, un appauvrissement ou une déviation sociale et culturelle auquel il faudrait remédier pour permettre à la société de rentrer dans une dynamique de modernisation