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Titre: | ETUDE ET FONCTIONNEMENT DES NOMS PROPRES DANS LE ROMAN « HYGIENE DE L’ASSASSIN » D’AMELIE NOTHOMB |
Auteur(s): | ADAIDI, SAMIR |
Date de publication: | 2010 |
Editeur: | Université Oran 2 Mohamed Ben Ahmed |
Résumé: | Le roman d’Amélie Nothomb, « Hygiène de l’assassin », nous offre une lecture très particulière des noms propres. Notre champ d’investigation fut alimenté par La stratégie de nomination initiée par l’écrivaine, L’arbitraire et le choix de Nothomb a contribué nécessairement dans l’attribution des noms propres. Ces derniers sont les plus riches du point de vue des fonctions. Ils peuvent être sujets compléments, attributs apposés mis en apostrophe. Ils sont aussi concrets, dénombrables et animés. Mais, ils ne désignent qu’un seul être ou une seule chose : il n’y a qu’un seul personnage répondant au nom de Prétextat Tach. Il pourrait être illustré d’une façon précise par un portrait ou une carte. Amélie Nothomb nous offre un large éventail de descriptions de son personnage principal. Notre objectif initial était de démontrer qu’il existait d’autres significations aux noms propres, que celle attribuée par les dictionnaires. En effet, notre motivation première était de voir au-delà de la vision sémantique, dite classique. La première étape était de mettre la lumière sur le nom propre et le nom commun pour tenter de voir quels sont les points de convergences et de divergences qui touchent ces deux entités. Cela nous a permis de relever les particularités et les points de convergences des noms propres et des noms communs. Grâce à cette comparaison, nous avons pu relever que l’écrivaine avait fait appel à un procédé de rhétorique pour éclairer le lecteur sur la vraie nature du personnage principal du roman. En effet, l’antonomase était une bouée de sauvetage pour Nothomb. Le nom propre constitue un élément fondamental dans la création littéraire Nothombienne, illustré ingénieusement dans le roman d’ « Hygiène de l’assassin ». le nom nothombien fut à tout égard le point astral de son intrigue d’autant plus qu’il est l’une des catégories premières du discours dégagé où déterminé par la description de la langue . Tout au long de notre recherche nous n’avons cessé de convoquer le nom propre, tout particulièrement celui de Prétextat Tach, de par sa position privilégiée, sa 96 présence dans le texte nothombien n’était jamais fortuite. Amélie Nothomb laisse très peu de chance au hasard, elle conjugue l’imaginaire, l’inconscient et le souvenir et charge le lecteur avisé de la mission d’interrogé les noms pour justifier leur choix. « Ignorez- vous ce que signifie le besoin de nommer certaines personnes ?1 Prétextat est un nom qui donne à confusion. En effet, ce nom est d’une rareté absolue il prête même à la dérision « Mais s’appeler Prétextat ! On jurerait une blague. Je me demande ce qui a pu se passer dans la tête de vos parents, le jour où ils ont décidé de vous nommer ainsi »2 L’écrivaine nous présente, Prétextat Tach comme un personnage digne de ses ambitions. L’orgueil du personnage n’a pas d’égal, il est lui-même victime de son égocentrisme. Prétextat Tach signifie tout et presque rien, c’est le libre arbitre des lecteurs qui peut lui conférer un sens. Amélie Nothomb glisse subtilement des justifications quant à son choix onomastique. Prétextat peut être prétexte : la raison qui pousse à quelque chose, le meurtre en est le parfait exemple. La trame du récit s’inspire directement de se qui ce passe dans le récit. Dans le roman « hygiène de l’assassin », les personnages principaux sont au nombre de deux, ils sont les pièces maitresses de l’échiquier romanesque de l’écrivaine car en interagissant, ils se retrouvent diamétralement opposés. Amélie Nothomb met souvent ce constat en évidence, met en scène le personnage de Nina et de Prétextat qui sont en proie à une rixe verbale, à cause de leurs divergences à tout point de vue. Les personnages nothombiens font résonner les désirs et les envies ainsi que l’angoisse des lecteurs 1 Amélie Nothomb, « Hygiène de l’assassin », édition Albin Michel, 1992, p. 211. 2 Ibid. 166. 97 En ce qui concerne la sémantique des noms propres nous avons mis en exergue deux théories contradictoires. Celle d’une sémantique dite classique qui ne donne aucune autre définition du nom propre que celle accordée par le dictionnaire en lui imputant toute dimension connotative. Par contre, la sémantique dite interprétative bouleverse, s’oppose à toutes les théories qui sont contre une expansion du nom propre arguant que le nom propre est une description déguisée sous laquelle on, trouve une conjonction de qualité. D’autant plus, qu’il n’existe aucune singularité dont on ne puisse penser qu’un personnage ne la possède dans une hypothèse contrefactuelle. Dès lors nous constatons que les théories de sémantisation des noms propres sont plus complémentaires que contradictoire car chacune de ces théories détient une part de vérité La sémantique du nom propre ainsi répartie entre opacité et intelligibilité est en fait surdéterminée par un allongement plus général de l’écriture nothombienne prise entre une visée externe qui exigerait que l’onomastique fictive soit réelle. Notre travail s’achève par une lecture du mythe dans le roman d’ « Hygiène de l’assassin ». Nothomb exploite à fond le mythe de l’orphisme en faisant ressortir toute la persistance du sacrée qu’elle introduit subtilement dans son roman. Au cours de notre recherche nous n’avons cessé de convoquer le nom propre, nous avons tenté de l’étudier sur toutes ses facettes, mais la question revient sans cesse : Est-ce que la présence, ab (sens) du personnage principal dans l’écriture nothombiennne est fortuite ou bien, au contraire elle relèverait d’un travail onomastique ? |
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Collection(s) : | Magister français |
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