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Titre: La démarche du projet en tant qu’outil pour l’apprentissage des sciences expérimentales et de la technologie
Auteur(s): Chemami, Mohamed Amine
Date de publication: 10-jui-2008
Editeur: université oran2 mohamed ben ahmed
Résumé: Résumé du mémoire de magistère en français option didactique Le travail en projet requiert une méthodologie précise destinée à promouvoir l’esprit de corps et de coopération parmi les apprenants. Dans un même élan, cette méthodologie tendrait à valoriser le potentiel de chacun des élèves en développant leur goût pour l'initiative et l’autonomie dans l'apprentissage. Ainsi, la démarche par projet ou démarche du projet serait une alternative à l'enseignement de type cumulatif et linéaire en proposant « des contenus à apprendre (qui) ne sont plus atomisés, hiérarchisés, mais reliés entre eux par un problème à résoudre ». Le processus d'enseignement/apprentissage est d'abord animé par deux volontés : un apprenant actif et responsable des progrès qu'il effectue interagissant avec un enseignant médiateur et organisateur des situations d'apprentissage. En effet, la démarche du projet mettrait en synergie ou en complémentarité active ces deux énergies en donnant « l'occasion à l'apprenant de construire ses compétences en intégrant des données et des solutions nouvelles à ses acquis antérieurs ». Cette méthode d'appropriation active n'est pas sans incidence didactique qui est la validation du travail en groupes (ou petits groupes) comme procédure préférentielle. Au coeur de ce dispositif didactique le projet émerge en tant que centre d'intérêt commun pour l’apprenant. L’intitulé de notre mémoire de Magistère « La démarche du projet entant qu’outil pour l’apprentissage des sciences expérimentales et de la technologie : étude de cas en en 2ème et en 3ème années de l'enseignement moyen en Algérie » est motivé par plusieurs facteurs. Nous nous arrêtons sur trois éléments décisifs. En premier lieu, nous pensons qu’un travail scientifique se doit de renouveler la pensée et d'insuffler un esprit nouveau au sujet traité. Nous avons l’intime conviction que notre recherche peut contribuer à la compréhension et au perfectionnement des mécanismes d’enseignement/apprentissage des sciences expérimentales et de la technologie. En second lieu, notre démarche de recherche affiche une tendance constructiviste. En ce sens que nous essayerons d’éviter les analyses descriptives et évaluatives au profit d'une démarche interrogative et opératoire. En dernier lieu, l'intérêt que nous voyons dans notre recherche réside dans la façon d’appréhender la démarche du projet entant que dynamique. Notre souci n’est pas de déterminer ses points forts et ses limites mais plutôt de cerner, au plus près, ses retombées sur le capital connaissances des élèves et les perspectives offertes par cette orientation non directive. Cet aspect tient au fait que cette démarche du projet mettrait les élèves en situation de décider de leurs parcours d’apprentissage en disposant de ressources autres que celles fournies par l'enseignant. Nous pensons assister, ainsi, à un assouplissement des rapports enseignant/enseignés car la parole et le pouvoir de décision ne seraient plus le monopole d'une seule et même personne. Notre conviction est que toute connaissance est une réponse à une question. S'il n’y a pas eu de question, il ne peut y avoir connaissance scientifique. A ce titre, la problématique qui jalonne notre travail de recherche en didactique se traduit en deux points : - La démarche par projet en sciences expérimentales et en technologie constitue-t-elle un véritable outil d'émancipation intellectuelle pour l'apprenant ? - Est-ce que les projets technologiques traduisent une réelle volonté de rehausser le niveau de performance des élèves en sciences ? Afin d'apporter des éléments de réponse à la problématique mentionnée ci-dessus, nous tenterons, d'abord, d’apporter un éclairage à certaines questions d'ordre disciplinaire. Ces questions concernent des aspects matériels et humains oeuvrant à l’insertion des démarches de projet en sciences expérimentales et en technologie au niveau de l’enseignement moyen en Algérie. Parmi ces interrogations, nous citons notamment : - Que désigne-t-on par une démarche de projet ? - De quel type de projet s’agit-il ? - Quelle est la nature des objectifs poursuivis ? - Quelles sont les ressources mises à disposition des apprenants et de leurs enseignants pour mener à bien ces projets scientifiques ? - Quelles sont les contraintes apparentes et cachées dans la réalisation des projets ? - Quelles sont les processus d'apprentissage mis en jeu par cette démarche ? - Quelles modalités d’évaluation pour le travail en groupes et pour les projets finis ? Dans le cadre d’un travail de recherche et de réflexion fondée sur l’observation de classes ou plus exactement des groupes d’apprentissage inscrits dans des démarches de projet en sciences expérimentales et en technologie, nous investirons deux collèges situés dans deux villes différentes. Ils sont symbolisés respectivement par E.1. et par E.2. Notre étude porte sur un échantillon constitué de cent élèves regroupant des garçons et des filles de niveaux scolaires inégaux et issus de divers environnements socioéconomiques. Ces élèves sont sous la responsabilité de quatre enseignants titulaires différents. D’abord, les classes de 2ème années inscrites dans E.1.étudient la physique/technologie et sont chargées d’un projet, symbolisé par P.1., dans cette même discipline .Ensuite, les classes de 3ème années inscrites dans E.2. étudient les sciences naturelles et sont chargées d’un projet, symbolisé par P.2., dans cette même matière scolaire. Nos instruments de recherche s’appuient sur des grilles d'observation et des questionnaires abordant une multitude d’aspects de la démarche du projet en sciences expérimentales et en technologie. Ces questionnaires seront adressés tantôt aux élèves tantôt aux enseignants de physique/technologie et de sciences naturelles. Notre recherche sera structurée en trois parties. Chacune des parties sera ponctuée d'introductions et de conclusions partielles. La première partie de notre mémoire de recherche s’intitule “Assises théoriques et incidence didactique de la demarche du projet en scinces expérimentales et en technologie”. Elle s’articule autour de trois principaux chapitres. Il s'agit respectivement de la notion de projet en éducation, de la démarche du projet et du travail en groupes. En premier lieu, le projet sera défini à travers un aperçu historique de l’évolution de cette notion, les caractéristiques du projet scolaire et son impact sur le développement cognitif de l’apprenant. En second lieu, la démarche du projet sera définie à travers sa filiation avec l’approche par competence, son rôle dans l’épanouissement intellectuel de l’apprenant et les réseaux de communication qu’elle emprunte. En dernier lieu, le travail en groupes sera défini à travers sa relation avec la situation-problème, les caractéristiques du groupe d'apprentissage et les types de travaux qu’il génère. La deuxième partie s’intitule , quant à elle, « Réalités de la démarche du projet en sciences expérimentales et en technologie ». Elle constitue un complément à la première partie mentionnée. En effet, cette nouvelle partie se consacre à l’analyse des données des questionnaires adressés à une dizaine d’enseignants et à un échantillon d’étude de cent élèves engagés respectivement dans P.1. et dans P.2. De même, elle étudie des productions écrites d’élèves et d’enseignants répondant à ces mêmes questionnaires. Dans un souci de clarté et précision, nos tableaux synoptiques et nos graphiques sont agrémentés de commentaires adéquats à chacun des points traités. Par ailleurs, la richesse des données des questionnaires analysés fait que notre étude s’appuie sur plusieurs sous parties. En effet, cette deuxième partie s’articule autour de trois chapitres. Il s’agit respectivement de la conception de la notion de projet et de ses objectifs, la sélection du projet, la constitution des groupes et la progression du projet en groupe. Nous soulignons que tous les paramètres qui composent les chapitres mentionnés ci-dessous adopteront un double point de vue ; celui des élèves et celui de leurs enseignants en l’occurrence. D’abord, la Conception de la notion de projet et de ses objectifs sera cernée par rapport à la connaissance préalable de cette notion, sa définition et l’énonciation des objectifs des deux projets étudiés. Ensuite, la Sélection du projet et la constitution des groupes seront définies à travers les modalités de choix du projet, les modalités de constitution des groupes et l’attitude du professeur dans ces deux processus de sélection. Enfin, la Progression du projet en groupe sera analysée à travers les délais de réalisation des projets, les ressources scolaires qui leur sont consacrées et l’appréciation de la nature des ses activités La troisième partie de notre mémoire de recherche s’intitule « Bilan et perspectives de la démarche du projet en sciences expérimentales et en technologie ». Elle s’articule autour de trois principaux chapitres. Il s'agit respectivement du bilan du travail en groupe, du bilan de la démarche du projet en sciences expérimentales et en technologie et des perspectives de la démarche du projet dans l’enseignement moyen en Algérie. D’abord, Le Bilan du travail en groupe sera établi à par le biais d’une étude abordant sa fréquence, ses avantages et ses inconvénients. Ensuite, le Bilan de la démarche du projet en sciences expérimentales et en technologie sera dressé à l’aide d’une appréciation générale formulée par des élèves et des enseignants à propos de ce parcours, de ses apports et des suggestions sensées améliorer son rendement. Enfin, Perspectives de la démarche du projet dans l’enseignement moyen en Algérie met en relief nos propres suggestions pour améliorer le rendement global de la démarche du projet en sciences expérimentales et en technologie. Dans le but de conférer à notre recherche un ton dynamique, nous complétons nos références théoriques par des commentaires et des exemples issus de notre travail d’investigation. Ce dernier s’appuie sur plusieurs séances d’observations et entretiens avec enseignants et élèves de 2ème et de 3ème années de l’enseignement moyen. A ce titre, nous rappelons que nous avons suivi la naissance, la progresion et l'évaluation de deux projets technologiques distincts. Dans une optique constructive, nous avons employé des mots simples pour décrire une réalité souvent complexe. Nos enseignements sont traduits sous forme de conclusions générales. Ainsi, nous avons comme prétention de contribuer à l’amélioration de la démarche du projet en sciences expérimentales et en technologie. Il est désormais lucide d’affirmer que le rendement ou l’efficacité globale d’une telle démarche, au niveau du collégial ou plus loin dans le parcours d’études d’un individu, n’est pas tributaire de l’unique qualité de l’encadrement et de la formation scolaires. Ce rendement se situe en fait à l’interconnexion de trois variantes que sont la famille, l’école et la société. A partir de ce constat, nous regroupons les conclusions partielles de chacune des parties de notre mémoire. D’abord, notre première partie intitulée « Assises théoriques et incidence didactique de la démarche du projet en sciences expérimentales et en technologie» nous a permis de comprendre la signification et la portée du projet, de la démarche du projet et du travail en groupes. Les potentialités d’un projet ne peuvent être pleinement exploitées que s’il est intégré dans une démarche globale. Il s’agit de la démarche du projet qui a pour incidence didactique la validation du travail en groupes comme procédure préférentielle. Ainsi, en insistant tantôt sur des aspects théoriques tantôt sur des observations de terrain, nous avons démontré ce rapport de complémentarité qui relie le projet et la démarche du projet au travail en groupes. Bref, la démarche du projet en sciences expérimentales et en technologie au collège algérien s'appuie sur une méthodologie précise qui a pour but de valoriser le potentiel d'apprentissage de chacun des apprenants. Néanmoins, un certain nombre d’éléments nuisent à l’efficacité d’ensemble de cette démarche. Ils figurent dans les deux paragraphes suivants. Ensuite, notre seconde partie de mémoire intitulée, quant à elle, « Réalités de la démarche du projet en sciences expérimentales et en technologie » nous a permis de comprendre les rouages du travail coopératif au niveau de l’enseignement moyen. À travers nos observations et le dépouillement de nos questionnaires adressés aux élèves et aux enseignants de 2ème et de 3ème année, nous avons pu comprendre la logique d’ensemble des projets en physique/technologie et en sciences naturelles. Nos résultats peuvent être résumés en trois points. De prime abord, une nette majorité d’élèves et d’enseignants connaissent bien la notion de projet. Les différentes classes que nous avons observées pensent qu’un projet a pour objectif de promouvoir l’esprit d’entraide et de faciliter leur apprentissage. Ensuite, élèves et enseignants confondus ne choisissent pas, toujours, librement les projets qu’ils désirent entreprendre. Ils sont sous les contraintes respectivement du manuel scolaire et des programmes d’enseignement soumis à la volonté du ministère de l’éducation nationale. Enfin, les ressources scolaires dont bénéficient les projets sont tantôt perçues comme suffisantes tantôt perçues comme insuffisantes. Le degré de difficulté des projets à réaliser semble être l’élément décisif pour émettre un quelconque avis sur ce point précis de la démarche du projet en sciences expérimentales et en technologie. Enfin, notre troisième et dernière partie intitulée « Bilan et perspectives de la démarche du projet en sciences expérimentales et en technologie » nous a permis de mettre le doigt sur un des éléments dignes d’intérêt. D’abord, élèves et enseignants confondus déclarent, à une grande majorité, que la démarche du projet en sciences expérimentales et en technologie est utile et qu’il faut la maintenir au niveau des collèges investis. Ensuite, les apports cognitifs et métacognitifs de cette démarche sont multiples. On retient, entre autres, le développement de l’aptitude à dialoguer et à mieux connaître la personnalité d’autrui. Enfin, les suggestions pour améliorer le rendement global de cette démarche sont nombreuses. Néanmoins, il nous semble intelligent d’insister sur le fait que plus de moyens matériels et humains doivent être injectés à ce processus tout en veillant sur le fait que cet apprentissage soit flexible et plus exigeant par rapport à ce qu’il est actuellement. En résumé, ce mémoire de recherche en Magistère a été bénéfique pour nous tant sur le plan scientifique qu’humain. L’assimilation de données contemporaines en sciences de l’éducation scientifiques et le contact avec l’institution scolaire constituent pour nous des expériences enrichissantes. Cet investissement passionnant de plusieurs mois nous a surtout permis de comprendre les réalités et les aspirations de la démarche du projet en sciences expérimentales et en technologie au niveau de l’enseignement moyen en Algérie. Nous avons constaté tout au long de nos investigations que l’esprit du travail coopératif a bel et bien été présent tout au long des démarches de projet étudiées. Nous pensons que ces retombées cognitives et métacognitives sur les apprenants sont indéniables. Concernant les projets technologiques, ils traduiraient réellement une volonté de rehausser le niveau de performance des apprenants en sciences si toutes les ressources pédagogiques étaient réunies et accessibles à tous. En conciliant l’idéal et le possible, un travail futur , de notre part, en didactique des sciences, abordant un autre niveau que l’enseignement moyen, serait fortement envisageable.
URI/URL: https://ds.univ-oran2.dz:8443/jspui/handle/123456789/2054
Collection(s) :Magister français

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