Eaux potables de production de l’Oranie. Suivi qualitatif

Abstract

Au cours de ce travail, nous avons d’abord présenté les contextes géographique, climatologique, morphologique et géologique de la région d’étude. L’étude climatologique a permis de déterminer les caractéristiques du climat de la région. C’est un climat méditerranéen de type semi-aride. Cette aridité est due au déficit pluviométrique très marqué. La lame d’eau précipitée a été estimée à 351 mm et la température moyenne annuelle est de 18.17 °C pour la période de 1990 – 2013. L’étude géologique, basée sur les travaux de plusieurs auteurs, a mis en évidence une structure constituée par deux grands ensembles : Un substratum anté-nappe, affleurant dans le Djebel Murdjadjo, Djebel Khar et les Monts d’Arzew, représenté par des massifs schisteux autochtones d’âge Permo-trias, Crétacé et Jurassique, fortement affecté par l’orogénèse alpine. Un remplissage (couverture) post nappe, avec une forte extension dans les zones basses du domaine. L’étude hydrogéologique a permis de déceler les formations géologiques favorables à l’exploitation, ce sont celles avec les meilleurs capacités hydrauliques, il s’agit de l’aquifère des alluvions plio-quaternaire, l’aquifères des calcaires dolomitiques du Lias et le complexe du mio-pliocène. L’analyse des paramètres physico-chimiques a apporté une contribution importante à la connaissance de la qualité des eaux souterraines des différentes nappes. Cette analyse a montré en particulier, que la composition chimique des eaux souterraines captées par les forages et puits destinés à l’alimentation en eau potable est régie principalement par 2 facteurs : - Facteur lithologique : Le regroupement des eaux en famille est dû, principalement à la diversité lithologique de la région d’Oran, et qui détermine ainsi la "physionomie" propre de chaque eau souterraine traversant l’une ou l’autre des formations lithologiques. - Facteur anthropique : Les teneurs ponctuelles en nitrates montrent un certain nombre de pics dépassant les normes de potabilité. Ces teneurs auraient probablement une origine essentiellement diffuse due aux apports des fertilisants et le déversement incontrôlés des eaux usées dans le milieu récepteur. En conclusion, les eaux brutes destinées à l’AEP de la ville d’Oran peuvent être considérés comme bonnes à passable si bien sur les opérations de désinfection (chloration et autres) sont bien effectuées. Un suivi de l’évolution physico-chimique des différents éléments est souhaitable, conjointement aux analyses bactériologiques. Cette étude nous amène à proposer les recommandations suivantes afin de participer à la protection qualitative et quantitative de la ressource en eau souterraine, à savoir : Lancer des travaux de recherches approfondies en géologie qui permettront l’établissement d’une carte géologique et une carte structurale bien détaillée. La réalisation de nouveau puits doit être effectué après une étude sérieuse mais également modérer les pompages en utilisant les nouvelles techniques d’irrigation. L’installation d’un réseau piézométrique pour contrôler la fluctuation de la nappe. Convaincre les responsables des services de l’environnement d’instaurer dans la conception des captages d’eau la notion des périmètres de protection notamment ceux réserver aux milieux carbonatés. Maitriser le stockage et l’utilisation des déjections animales et rejets urbains. Mettre en place un système de base de données hydrologiques et hydrogéologiques performant.