Détection de cavités naturelles dans certains sous-sols vulnérables: Apport de la Géophysique sur des sites de la région d’Es-Sénia (Oran).

Abstract

Le nombre de sites voués à la construction se développe par le fait d’une demande grandissante. Dans certains cas, ces sites peuvent se révéler à risques car susceptibles de contenir des cavités dans leur sous-sol, ou bien sujets à des glissements de terrain ou autres accidents géologiques tels des failles, etc.… La démarche est alors de sécuriser le projet en amont en diagnostiquant toutes les anomalies pouvant exister sur les sites, ceci afin d’éviter toutes dépenses inutiles. Ainsi, nombre de projets dans des contextes géologiques divers font appel de plus en plus, à ces techniques rapides, moins onéreuses, de diagnostic rapide, constituées par les méthodes de « contrôle non destructif CND » procurées par la géophysique. A côté des outils classiques représentés par le quadripôle injectant du courant continu dans le sous-sol, et qui peut révéler dans certains cas de faibles contrastes anomaliques, l’utilisation de récentes techniques telles la tomographie qui procure une image « électrique » des couches, ou le géoradar dont la maniabilité se conjugue avec l’instantanéité du résultat, représente une avancée scientifique formidable dans la description des terrains. Les travaux effectués avec le géoradar dans différents sites de l’agglomération oranaise, en particulier dans le contexte difficile du secteur d’es-Sénia, ont prouvé par leurs résultats la fiabilité de la méthode, autant que le permet le balayage le plus serré par des profils de mesures. Les anomalies révélées cependant sont des signaux physiques qui peuvent seulement correspondre à des points de fragilisation mécanique du matériau. En outre, l’absorption des signaux nécessite d’adapter la fréquence d’antenne afin d’atteindre de plus grandes profondeurs. Il reste que les informations fournies aux ingénieurs leur permettent de prévoir des mesures spécifiques pour les fondations sur les sites décrits comme hautement sensibles. D’autres conditions géologiques présentes dans la région oranaise, où affleurent un matériel plus résistant à l’instar des calcaires, permettent, ainsi qu’il a été expérimenté, une meilleure pénétration des ondes radar et donc une efficacité plus grande de cet outil géophysique.