Relation entre les plans d’eau de surface (Sebkha d’Oran et Daya Morsli) et la nappe phréatique « wilaya d’Oran »

Abstract

L’étude multidisciplinaire menée (hydrographie, géologie, géomorphologie, hydrogéologie, hydrochimie) nous a permis la détermination des conditions du milieu physique et des modalités de fonctionnement des deux espaces d’étude formés par les dépressions de la Sebkha et Daya Morsli. L’inventaire et l’analyse des éléments géomorphologiques et des structures types ont permis de reconstituer les processus de la mise en place des dépressions étudiés. Ainsi les études sédimentologiques ont révélé que le milieu, primitivement lacustre, aurait évolué progressivement vers un environnement de la grande sebkha d’Oran. La dynamique de la sebkha d’Oran a été reconstituée à partir des éléments et structures géomorphologiques. Elle s’aligne sur un axe de drainage débouchant sur la Daya Morsli, au Nord pour continuer jusqu’à la mer. Les formations géologiques centrées au niveau de la région étudiée et ses zones frontalières, s’échelonnent depuis les unités anté-nappes jusqu’au Mio-Plio-Quaternaire. Ce dernier constitue un système aquifère multicouche consubstantiel dont tous les niveaux sont potentiellement en relation hydraulique. La nappe phréatique du Plio-Quaternaire formée par les grès, sables et alluvions s’individualise dans l’environnement hydrogéologique des plaines bordières des plans d’eau considérés. L’étude climatologique montre que cette région est caractérisée par un climat semi-aride. Le système aquifère de la région d’Oran constitue un ensemble hydrogéologique complexe, caractérisé par un substratum imperméable ondulé et par de fréquents changements latéraux de faciès. La nappe phréatique, sous l’effet de la gravité, s’achemine d’une manière analogue à celle des eaux superficielles dans la direction des versants. La hauteur de la surface piézométrique de la nappe est influencée, par des eaux s’infiltrant par drainance ascendante depuis là l’aquifère profond des calcaires messiniens, et par le cheminement latéral des eaux des horizons aquifères. En effet, la cartographie de l’écoulement souterrain a manifesté des conditions aux limites à potentiel imposé mettant en contact mixte les eaux de surface des plans d’eau et les souterraines de la nappe phréatique. De même, l’observation des cartes et faciès hydrochimiques montre que la chimie des eaux affichant des eaux de type chloruré sodique prédominant, confirme cette condition hydrodynamique manifestée dans les deux secteurs considérés