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https://ds.univ-oran2.dz:8443/jspui/handle/123456789/3051
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Élément Dublin Core | Valeur | Langue |
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dc.contributor.author | BOUZIANE, Salima | - |
dc.date.accessioned | 2020-03-08T10:37:07Z | - |
dc.date.available | 2020-03-08T10:37:07Z | - |
dc.date.issued | 2009 | - |
dc.identifier.uri | https://ds.univ-oran2.dz:8443/jspui/handle/123456789/3051 | - |
dc.description.abstract | Notre but à travers ce travail a été de comprendre comment la structure familiale pouvait influer sur la rupture du lien conjugal et comment cette rupture est gérée notamment par l’épouse. Il est à noter que nous avons élaboré notre travail à partir d’indices fournis par des observations ainsi que sur la base des entretiens tout en nous référant à des auteurs algériens et étrangers. Ces sources d’informations nous ont particulièrement renseignées sur la persistance de l’organisation traditionnelle de notre société et sur l’impact de cette organisation dans divers domaines de la vie familiale et sociale. Nous avons donc relevé que le code de conduite traditionnel inspire et régit encore aujourd’hui certaines pratiques sociales. Les demandes de divorce liées aux facteurs ‘traditionnels’ sont à ce sujet fort révélatrices. En effet nous avons constaté, par exemple, et entre autre que des prétexte classique (Difficulté d’obéissance, désordre régulier, humeur instable) interviennent dans les demandes de divorce pour les raisons de mésentente entre belle mère et bell e fille. Nous avions développé à ce sujet trois pistes de recherche la première étant que les femmes ne vivent pas une vie de couple avec leur époux. telle que attendue et souhaitée par elles cette situation les conduit à reporter toute leur affection sur leurs enfants et particulièrement sur le fils quand elles en ont, la deuxième est que les aspirations nouvelles de modernité, de liberté et de partage avec son époux buttent contre les attentes traditionnelles masculin, la femme remettant en cause son statut de subalterne. La troisième piste est celle du couple qui tente de se libérer de l’emprise familiale et se retrouvant ainsi entrainé dans des situations de discorde de rupture et de confrontation avec la belle famille avec bien entendu toutes les conséquences pour la stabilité du couple Après avoirs soumis ces trois pistes à notre terrain d’enquête nous en avons conclu que l’hypothèse qui répondait à notre interrogation, à savoir 91 quelles sont les raisons qui font que le triangle mère, fils, belle fille soit source de conflit et puissent conduire à la fracture du couple s’avère être la combinaison des trois hypothèses d’enquête émises au début de notre travail. Nous avons constaté qu’aujourd’hui encore la belle mère demeure l’une des clés de voûte de l’édifice social1 et bénéficie du statut traditionnel le plus privilégié. De nos entretiens il ressort, selon le vécu de la belle fille, que celle ci avait un statut d’aide ou d’associée domestique, reconnaissant à la belle mère tous les droits comme celui de la renvoyer sa bru si celle-ci ne répondait pas à ses critères. Si un tel matriarcat domestique persiste et nous éclaire sur la puissance de la belle mère d’aujourd’hui, il va de pair avec un certain matriarcat affectif qui paraît lier le fils à sa mère et qui explique la position de l’époux en faveur de la demande de divorce. En effet, quelle que soit le sujet de discorde qui oppose la mère et l’épouse, il manifeste le désir de se séparer de cette dernière. On le voit agir ainsi dans tous les cas même s’il n’a pas de raison personnelle d’être insatisfait en tant qu’époux. Mais en tant que fils d’une mère mécontente, il se persuade de la nécessité de se séparer de son épouse en demandent le divorce ou bien encore plus subtile il pousse sa femme à le faire. Comme le rappel Z. Abassi 2 nous avons l’impression qu’il a fait sien les désirs maternels et qu’il se présente au tribunal pour accomplir les formalités juridiques liées au divorce. Rares sont les cas où il omet de mentionner les insatisfactions de sa mère. En revanche, celle-ci est omniprésente dans le discours des maris. Ce qui expliquerait davantage cette puissante influence de la belle mère serait le matriarcat affectif par le quel la mère conditionnerait son fils à être parti culièrement et fortem ent attaché à elle Ce qui semble être le cas de nos enquêtées dont l’attachement à la mère (l’époux) reflète et souligne la continuité de ce matriarcat affectif qui demeure un phénomène social assez répandu « Incapable d’aimer 1 Abassi (Z), op cit , p. 46. 2 idem 92 tendrement son épouse, l’Algérien adorera sa mère ! Reine de l’inconscient. Tous nos écrivains ont été marqués par leur mère. Elle est souvent omniprésente da ns les romans »1. Il est aussi à noter que la femme revendique certains ‘privilèges’ d’ordre nouveau considère aujourd’hui comme des droits, tels que l’autonomie de son couple par rapport au groupe familial de son époux, la liberté d’action, le rapprochement affectif de son mari, l’exercice d’une profession …… de telles exigences se rencontrent aussi bien chez les épouses travailleuses que chez celles qui restent au foyer. Ces deux catégories de femme surtout lorsqu’elles vivent dans une résidence partagée, n’échappe pas aux contraintes de la hiérarchie familiale traditionnelle et des rôles féminins correspondants. De telles contraintes s’exercent sur elle de la même manière et indifféremment de leur situation. Si la femme au foyer aspire à de nouveaux statuts et à de nouveaux rôles, c’est parce que elle désire s’écarter au plus vite de la pression de ses beaux- parents. La femme qui travaille tente d’user des avantages que lui procure sa profession dans le même but à savoir accéder à plus d’autonomie. Sauf que cette ascension ou tentative d’ascension à l’autonomie est propice et favorise les conflits domestiques tels que nous l’avons démontré avant. Cependant si dans ce contexte la femme remet en question la hiérarchie familiale traditionnelle, c’est parce qu’il est question de son mari et de ses beaux parents. En revanche elle entretient avec sa famille d’origine le même type de relations qu’elle reproche à son mari. C’est ainsi qu’on la voit profondément attachée à sa mère, alors qu’elle rejette la dépendance affective qui relie son mari à sa mère. L’épouse préconise la vie de couple, mais elle multiplie les occasions de retrouvaille avec sa famille. Elle exige la liberté d’action, mais s’applique à concrétiser les décisions dictée ou suggérée par sa mère. Elle s’oppose à l’envahissement de la famille de son mari, mais se complaît dans sa symbi ose avec ses pare nts. 1 Ainad Tabet, structuration de l’éspace physique dans le reman algerien, Aix-marseille, 1978, p.21. 93 Comme nous venons de le voir à travers l’étude de quelques cas, la relation matrimoniale au sein d’un couple se trouve dans une situation complexe soumise d’une partie à un code de la famille très souvent controversé, des pratiques traditionnelles fortement ancrées dans une situation économique et une organisation sociale qui par nombre de ses aspects impose la vie dans des espaces commun ou vivent des familles de plus en plus élargies. Notre étude devra se continuer pour approfondir les nombreux aspects de ses problèmes tenter de mieux les comprendre les enjeux de statut et de pouvoir à l’intérieur du couple, le processus de construction de nouvelles identités féminines et masculine face aux évolutions actuels de la société. | en_US |
dc.language.iso | fr | en_US |
dc.publisher | Université Oran 2 MOHAMED BEN AHMED | en_US |
dc.title | Rupture du lien conjugal et structure familiale : Etude d’expériences de divorce à Oran dues aux conflits avec la belle famille | en_US |
dc.type | Thesis | en_US |
dc.number.totalPage | 111 | en_US |
Collection(s) : | ماجيستر علم الاجتماع |
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