La mémoire au service de la fiction dans La nuit des origines de Nourredine Saadi

Abstract

À mesure que les siècles se succèdent et que les années défilent, les textes littéraires décuplent et se disputent la place dans le champ de la Littérature étant de tout temps ouvert et perméable à tous ceux qui veulent s’essayer à l’écriture. Ce terrain fertile en critiques, serait un carrefour de bien de disciplines qui s’entremêlent et s’emboitent pour extraire au final un texte à prégnance littéraire. C’est à l’aune de moult facteurs (sociaux, politiques, historiques, économiques, environnementaux, expérimentaux, culturels, religieux, ethniques, etc.), que l’écrivain trace son créneau dans l’écriture littéraire et recourt à la fiction pour écrire l’indicible. Nourredine Saadi fait justement partie des écrivains maghrébins exilés qui retracent avec brio leurs origines dans l’ensemble de leur production romanesque à l’aide d’un excellent brassage de l’imaginaire et de la mémoire. En ce sens, la mémoire constitue la pierre angulaire du roman La nuit des origines ; elle est à la fois sujet et objet dans la mesure où la question des origines est au palmarès de tout le canevas thématique de l’oeuvre, il est donc son substrat. Par ailleurs, ladite mémoire est le seul moyen auquel l’auteur fait appel pour donner naissance à une fiction agrémentée de quelques vérités. Il en résulte alors qu’elle demeure au service de la fiction.