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Titre: LES DISPOSITIFS INSTITUTIONNELS DE LA CREATION D’ENTREPRISE : Cas ANSEJ
Auteur(s): BENSLIMANE, HASNAA
Date de publication: 2014
Editeur: Université d'Oran 2 Mohamed Ben Ahmed
Résumé: Comme, il a été mentionné en introduction de ce travail, l’entrepreneuriat à travers la création d’entreprise a connu un intérêt grandissant dans la sphère économique mondiale, cet intérêt est relativement récent, en effet, le phénomène entrepreneurial s’est imposé progressivement, de par ses incidences et ses enjeux sur la société et l’économie, touchant ainsi à des points sensibles du développement tel que, le renouvellement du tissu économique, la création d’emploi et la réinsertion sociale. Prenant conscience de l’importance de ce phénomène, les organismes institutionnels d’aide à la création de l’entreprise ainsi que les pépinières d’entreprise, se multiplient. Le gouvernement algérien a mis en place plusieurs dispositifs dans ce sens. Le cheminement proposé, pour analyser ce phénomène était celui d’étudier ce qu’on appelle le processus entrepreneurial, ce processus part d’un état d’esprit nourrissant une idée, qu’il faut développer, mettre au point, pour concrétiser cette dernière et aboutir à la création d’une entreprise. Ce phénomène est ensuite replacer dans un environnement institutionnel, il faut dire que dans ce cas la, pour concrétiser l’idée dans un milieu institutionnel, il est nécessaire de saisir l’opportunité d’affaire s’offrant à l’éventuel entrepreneur, une opportunité qu’il doit utiliser à bon escient, en faisant ressortir la valeur de l’idée, pour convaincre les possesseurs à adhérer au projet soumis, se transformant en parties prenantes, assurant ainsi les ressources nécessaires à la concrétisation du projet. Pour s’étaler un peu plus, il faut dire que l’entrepreneur se situe dans un environnement où plusieurs facteurs doivent être pris en compte multiples. Il existe une distinction classique consistant à décomposer cet environnement en, d’une part, un macro-environnement, regroupant des dimensions socio-économique, institutionnelle, technologique, écologique et culturelle, et, d’autre part, un micro-environnement plus proche composé d’activités et de marchés, de concurrents et de parties prenantes. Chacune de ces parties prenantes évalue, selon ses propres critères, l’utilité ou pas d’adhérer au projet proposé, et mettre à la disposition du porteur de projet, les ressources nécessaires pour la réalisation de ce dernier. Notre recherche était donc porté sur les structures d’aides à la création d’entreprise qui sont sensées être destinées à dépasser et à combler les multiples difficultés et besoin de compétences dont le créateur est confronté. Ces structures offrent un dispositif d’accompagnement apportant de multiples conseils qui permettent au créateur d’éviter les erreurs commerciales, juridiques, de gestion financière et de personnel. Ces mêmes conseils renforcent ses compétences ou ses expériences et augmentent les chances de longévité de son entreprise. On peut extrapoler que la mobilisation des agents économiques de différents horizons offre l’opportunité de donner à d’autres personnes l’envie et la volonté d’entreprendre. C’est dans cette optique que s’inscrit l’aide à la création d’entreprise qui est finalement un outil destiné à faciliter l’émergence de la culture d’appropriation et d’apprentissage. Pour ce faire ce processus doit relever avant tout d'un dispositif cohérent visant à établir des relations régulières pour la mise en œuvre des fonctions clefs de l'entreprise nouvellement créée. L'accompagnement un élément clé du processus, doit se faire jusqu'à ce que la nouvelle entreprise ait atteint une certaine autonomie. L'approche de l'accompagnement se veut globale et s'appuie sur la mise en place d'une stratégie de développement et de consolidation intégrant les politiques fonctionnelles nécessaires. Ceci suppose naturellement l'adhésion totale du créateur compte tenu de ses intentions fondamentales, de ses besoins et des moyens propres dont il formule stratégique ou les plans à moyen terme à mettre en place, à valider et à développer, les faiblesses à éliminer progressivement ou les points forts sur lesquels il faut s'appuyer, la durée et la périodicité des rencontres, les obligations réciproques, etc. Maintenant pour répondre à notre problématique initiale qui avait pour objectif d’identifier les points d’efficacité et les points de blocage du dispositif institutionnel d’aide à la création de l’entreprise de l’ANSEJ, et suite à notre travail empirique nous sommes ressortis avec des points positifs et d’autres négatifs, En premier lieu, avec le dispositif qu’elle met en place, l’ANSEJ vise en premier lieu à lutter contre le chômage et ceci en sensibilisant les jeunes à la création d’entreprise, les incitant ainsi à la création d’activité et par la même occasion d’emplois, pour ce faire cet organisme propose une multitude de facteurs facilitant l’accès au ressources permettant de concrétiser l’idée du promoteur, ces derniers font la force de ce dispositif et nourrissent sa notoriété. Il faut dire que lesavantages financiers et fiscaux dont bénéficie l’éventuel entrepreneur(une exonération fiscale de trois ans, un crédit sans intérêt quel que soit la région dans laquelle il se trouve, remboursable en huit années, ce qui donne largement le temps au porteur de projet, mais aussi d’un prêt non rémunéré qui dépend de la nature du projet, ce dernier est remboursable sur cinq année), attire un nombre important de jeunesdont les motivations sont multiples et diffèrent l’un de l’autre, certains souffrent de chômage, aiment le risque ou veulent leur indépendance, d’autres cherchent tout simplement à créer leur propre emploi, mais la majorité trouvent dans ce dispositif un outil de réinsertion professionnel et social, mais surtout un facteur d’épanouissement personnel, car de nos jours il est difficile de trouver du travail ou mettre un projet sur pied sans une grande expérience et sans ressources financières, chose que l’ANSEJ ne prend pas réellement en compte. Par ailleurs, l’accompagnement mis en œuvre par cette institution, est nécessaire et très utile pour le suivi et l’assistance des jeunes promoteurs, le processus d’accompagnement peut être un facteur d’efficacité, comme il peut être un facteur de blocage, en effet ce dernier change d’un accompagnateur à un autre, ce qui peut modifier l’application du dispositif lui-même. Il est vrai que la pérennisation des créations d’entreprise (pérennisation qui a de fortes incidences en matière de création d’emplois) est un enjeu majeur de l’accompagnement ante mais aussi post création. Les organismes d’accompagnement à la création d’entreprise délivrent un accompagnement dont la finalité est d’adapter les projets à l’environnement et de renforcer le « capital social » des créateurs. Cependant de par le nombre important de dossiers et de promoteurs que les accompagnateurs reçoivent quotidiennement, ca leurs aient quasi impossible de respecter le processus d’accompagnement comme il se doit, et d’être à la hauteur des objectifs fixés,il serait donc préférable de passer d’un objectif essentiellement quantitatif (augmenter le nombre des créations) à des préoccupations d’ordre qualitatif (améliorer la pérennité des entreprises créées), avec une concentration des efforts sur certaines sous- populations jugées dignes d’intérêt. Ce changement de perspective n’est pas fait pour rendre plus facile l’évaluation des politiques d’aide à la création, du point de vue de leur efficacité (atteinte des objectifs) ou de leur efficience (atteinte des objectifs au meilleur coût). Par exemple, les préoccupations croissantes apportées à la pérennité incitent aujourd’hui les organismes de conseil à inciter dans certains cas les candidats à ne pas créer ; si le conseil est donné à bon escient, c’est-à-dire après une lecture lucide du dossier, le système doit être considéré comme efficace, malgré un nombre de créations à son actif en diminution. Autre constatation, le dispositif peut changer aussi d’un promoteur à un autre, effectivement, l’entrepreneuriat est un champ disciplinaire à part entière, ayant pour première composante l’esprit d’entreprise, cet esprit reste relativement faible chez les jeunes promoteurs algériens, ce qui peut affecter leur ténacité, leur motivation et leur savoir faire, d’où la nécessité de développer et promouvoir une culture entrepreneuriale depuis le plus jeune âge, il serait judicieux donc de mettre en place un système éducatif cohérent avec les objectifs économiques et sociaux du pays, A cet effet, on pourrait : inclure cette spécialité dans la scolarité, généraliser l’implantation des maisons de l’entrepreneuriat sur tout le territoire nationale, multiplier les projets de licence et de master en entrepreneuriat, il faudrait aussi le nombre de conférences sur l’entrepreneuriat, augmenter le nombre de conférence dans ce sens, de salon - d’une manière décentraliser (en essayant de toucher toutes les villes, mêmes les plus petites)- et de forum internationaux pour favoriser l’échange et la globalisation. D’autre part, les capacités institutionnelles doivent être renforcées et mises en réseaux dans le but de promouvoir les partenariats efficients pour le développement de la production locale et la croissance du tissu industriel ; Enfin, il faut avantager et favoriser les jeunes entrepreneurs qui veulent créer des petites entreprises générant des postes d’emplois, dans des secteurs de l’environnement, l’éducation, santé, économie d’énergie (secteurs vierges), mais aussi les projets d’innovations et de développement, et geler les secteurs saturés (comme il a été fait avec le transport en 2012). Pour finir, nous pouvons dire que le dispositif d’aide à la création d’entreprise est un véritable atout au niveau économique, surtout qu’il a une perspective d’autofinancement, et qu’il sensibilise ; comme au niveau social, avec quelque réajustement, il serait peut être possible, de mettre en œuvre plusieurs projets phares selon le besoin de l’économie national, où il sera question de créer des entreprises autour de ces dernier.
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Collection(s) :Magister Sciences Financières et Comptabilité

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